Et si nous changions la dénomination de la future école de la Raude ?

Notre pays est confronté depuis de nombreuses années à la perpétration d’actes terroristes ainsi que de crimes de haine, qui sont le fruit à la fois de personnes isolées comme de réseaux et groupuscules qui peuvent frapper à tout moment.

Au-delà des moyens déployés par l’État et les collectivités pour démanteler ces actions avant qu’elles ne soient commises, il est aussi primordial et nécessaire pour eux d’entretenir la mémoire de celles et ceux qui en ont été victimes, en organisant les hommages qui leurs sont dus, mais aussi en concevant des lieux dédiés au souvenir, afin que nous restions toujours vigilants et conscients de cette situation.

Cette responsabilité des pouvoirs publics est d’autant plus forte lorsque ces crimes touchent des serviteurs de l’État, qui plus est dans l’exercice de leur fonction.

Il y a un peu plus de deux ans, Pascal CHARMOT a fait le choix de baptiser la future école qui prendra place sur le site du “Parc de la Raude”, du nom de Samuel PATY, professeur lâchement assassiné à la sortie de sa classe.

Agnès LASSALLE, également professeur, a quant à elle été poignardée à mort par un de ses élèves, sur son lieu de travail, fin février 2023.

Lors du Conseil municipal du 5 mars dernier, c’est par la voix d’Yves MEJAT que notre groupe a demandé à Pascal CHARMOT s’il pouvait envisager, à l’instar de l’école Berlier Vincent dont la dénomination est en fait composée des deux noms de famille accolés de Tassilunois mobilisés durant le premier conflit mondial, de baptiser la future école du “Parc de la Raude” du nom de “Groupe scolaire Paty – Lasalle”, afin de rendre hommage à ces deux enseignants et perpétuer leur mémoire, ainsi que la teneur des actes dont ils ont été victimes en raison de leur statut.

Pascal CHARMOT nous a répondu lors de la même séance publique qu’il était fermé à cette option, compte tenu du fait que l’assassinat de Samuel PATY n’avait pour lui pas de rapport avec celui d’Agnès LASSALLE, ayant été tués pour leur qualité d’enseignants mais pas pour les mêmes motifs.

Nous regrettons bien entendu cette fermeture d’esprit, notre groupe refusant d’opérer un “classement” qui viendrait rendre plus important l’assassinat de tel ou tel représentant de l’État dans l’exercice de leurs fonctions.