Subventions aux associations 2023 : une politique arbitraire et illisible

C’est par la voix de Cédric VERNET, conseiller municipal, que notre groupe s’est exprimé le 5 avril dernier en séance publique et marqué son désaccord avec la politique de soutien (ou d’absence de soutien) conduite par la municipalité vis-à-vis de nos associations.

Le rapport proposé pour 2023 constitue un coup dur pour notre tissu associatif, dans un contexte d’inflation galopante et de hausse de la masse salariale et des charges liées à la crise énergétique.

Depuis le début de ce mandat nous appelons la municipalité à faire preuve de clarté dans l’attribution des subventions aux associations.

Si, à notre demande, nous avons obtenu qu’un groupe de travail dédié à cette attribution soit constitué, les orientations définies par celui-ci – réuni le 16 mars 2023 – n’ont pas été respectées, contrairement à l’an passé. La concertation n’aura donc pas duré bien longtemps.

Les recommandations de ce groupe – et donc des services et des adjoints au Maire – ont été retoquées au moment où elles sont arrivées sur le bureau de Pascal CHARMOT. Nous ne pouvons que dénoncer cette méthode.

Certaines associations se voient ainsi attribuer l’intégralité de leur demande, d’autres seulement une partie, d’autres pas du tout et ce, sans qu’aucune ligne d’explications ne viennent éclairer les raisons de ces choix.

Une politique de soutien aux associations doit s’accompagner d’un règlement d’attribution des aides, c’est ce que d’autres collectivités font puisque cela rend lisible les objectifs et priorités poursuivis par la commune.

Deux exemples – mais ils sont bien plus nombreux – viennent appuyer cette prise de position :

  • Le centre social : projet d’animation qui concerne tout de même 250 seniors. 11 700 € demandés. 3000 € accordés.
  •  L’école de musique : elle fait face à d’importantes difficultés financières liées à la baisse de ses effectifs après le COVID mais aussi à un budget composé de plus de 90% de salaires. 110 000 euros demandés en fonctionnement. 75 000 € proposés.

Face à nos arguments, la municipalité explique que nos associations n’ont pas besoin d’un soutien régulier, car si jamais elles venaient à avoir des difficultés, il y aurait une clause de revoyure et elle ne les laisserait pas tomber.

Pascal CHARMOT se positionne donc comme ce capitaine de bateau qui pousse ses passagers à l’eau en leur garantissant qu’il restera dans les parages au cas où il faille leur envoyer un gilet de sauvetage. Mais comment nos associations peuvent agir en confiance, développer de nouveaux projets ou mieux revoir leurs politiques tarifaires pour être accessibles au plus grand nombre ?

Or, c’est bien cela dont il est question, de justice et d’égalité face aux activités associatives ouvertes à nos concitoyens, ainsi que de la pérennité même de certaines structures majeures de notre commune qui sont soit en péril soit vont devoir abandonner quelques-uns de leurs projets.